La popularité du régime paléo a augmenté très rapidement ces dernières années et plusieurs décident de s’y mettre pour profiter de ses nombreux bénéfices, incluant :
- l’atteinte d’un poids santé (perte de poids ou gain de poids selon la situation) ;
- le contrôle de problèmes intestinaux ;
- l’amélioration des niveaux d’énergie ;
- l’équilibre hormonal ;
- le contrôle de la glycémie ;
- l’amélioration d’une condition auto-immune ;
- l’optimisation de ses performances sportives.
Je suis toujours contente lorsque les gens donnent une chance au mode d’alimentation paléo mais cela m’attriste lorsqu’ils n’obtiennent pas les résultats désirés par manque d’information. Oui, il y a beaucoup de livres et de sites internet dédiés au paléo, mais l’information donnée n’est, malheureusement, pas toujours juste.
En tant que nutritionniste qui mange paléo depuis 5 ans et qui a travaillé avec des centaines de clients se mettant au paléo, voici les 5 erreurs les plus communes que les gens font.
Les 5 erreurs les plus communes
lorsque l’on se met au paléo
1. Manger trop de viande
La première erreur est de penser que manger paléo consiste à manger de grandes quantités de viande. Ce n’est pas du tout le cas !
En fait, la quantité de protéines dans l’alimentation paléo n’est pas tellement différente de ce qui est recommandé par les nutritionnistes conventionnels.
L’alimentation paléo n’est PAS une diète hyper protéinée (haute en protéines).
Cliquez sur l’assiette paléo à gauche pour l’agrandir et mieux comprendre de quoi devrait avoir l’air une assiette paléo équilibrée.
Pour la plupart des gens, la portion de protéines devrait correspondre à la grosseur de la paume de la main… et le reste de l’assiette devrait provenir d’aliments d’origine végétale, tels que des légumes, des racines et des fruits.
Manger paléo veut souvent dire manger plus de légumes que les végétariens !
2. Ne pas manger assez
(surtout de bons gras !)
Une autre erreur très commune pour les gens qui se mettent au paléo est de ne pas manger suffisamment. Si vous lisez un peu sur le paléo, vous avez sûrement appris que mesurer les portions et compter les calories ne sont pas du tout recommandés. Toutefois, il faut tout de même s’assurer de consommer des portions adéquates et une quantité appropriée de calories pour bien fonctionner.
Il est important de manger un minimum de calories pour permettre de combler nos besoins nutritionnels (macronutriments, vitamines, minéraux, antioxydants…).
Le régime paléo n’est pas un règime hypocalorique, quoi qu’il aide souvent les gens nécessitant une perte de poids à mieux contrôler leur appétit et à se sentir rassasiés avec des portions plus appropriées à leur corps.
En supprimant les produits céréaliers, les légumineuses (incluant le soya et les arachides), les huiles végétales, le sucre et les aliments transformés, plusieurs oublient de remplacer ces calories par autre chose de plus nutritif.
Une partie des aliments éliminés peuvent être remplacés par plus :
- de légumes ;
- de fruits ;
- de racines (pomme de terre, patate douce, betterave…) ;
- de courges d’hiver ;
- de noix et de purées de noix…
Mais ce qui manque habituellement dans
l’assiette paléo des débutants ce sont les GRAS !!!
Manger paléo, c’est manger plus de gras. Et oui, surtout des gras saturés et monoinsaturés provenant des aliments suivants :
- du beurre et du beurre clarifié (ghee), idéalement de vaches de pâturage ;
- de l’huile de coco, idéalement vierge et biologique ;
- des avocats et du guacamole ;
- de l’huile d’olive ou de l’huile d’avocat (extra-vierge) ;
- du bacon et son gras (oui, une nutritionniste vous dit de manger du bacon !) 😉
- de la graisse de canard ;
- la peau du poulet ;
- des noix (amandes, noisettes, macadam) et leurs purées ;
- de l’huile de palme (obtenue de façon responsable).
Voilà ! Consultez l’assiette santé plus haut pour savoir combien en ajouter, car des bons gras paléo devraient être présents à chacun de vos repas. Ils aident à la satiété, et permettent l’absorption de plusieurs nutriments liposolubles (oméga-3, vitamines A, D, E et K ainsi que plusieurs autres antioxydants comme la coenzyme Q10), aident votre corps à mieux brûler les gras et sont tout simplement délicieux.
Et non, les gras paléo ne bloqueront pas vos artères… je discute de ce sujet en profondeur dans mon livre.
3. Ne pas ajouter de sel (non-raffiné)
Du sel ? N’est-ce pas l’ennemi de vos artères et de votre pression artérielle ?
Si vous voulez une réponse simple : NON.
Puisque les aliments paléo sont naturels et non-transformés, ils contiennent très peu de sodium (sel). Et nous avons BESOIN d’une certaine quantité de sodium pour bien fonctionner. Surtout lorsque nous faisons la transition à une alimentation plus faible en glucides comme le régime paléo (puisqu’il élimine les produits céréaliers et le sucre).
Ne pas ajouter de sel à ses aliments est l’une des raisons pour lesquelles plusieurs personnes souffrent d’effets secondaires, tels que de la fatigue, de la constipation, des étourdissements ou des maux de tête, lorsqu’ils adoptent une alimentation paléo.
La plupart des gens fonctionnent mieux avec 1/2 à 1 c. à thé/café (soit 2 à 5 ml) de sel par jour ! Ce sel peut faire partie de vos repas ou être ajouté à votre verre d’eau si vous préférez.
Quel sel devrais-je utiliser ?
Avant de vous jeter sur votre salière, regardez quel type de sel vous avez dans votre cuisine. Le sel de table est habituellement très transformé.
Il est préférable de choisir un sel non-raffiné puisqu’il va être bien meilleur au goût tout en vous apportant une variété de minéraux (pas seulement que du sodium comme dans le sel de table). Mes sels non-raffinés préférés sont le sel himalayen et le sel celtique.
4. Ne pas maximiser la densité nutritive
Se mettre au paléo n’est pas comme se mettre à n’importe quelle autre diète ou régime.
Manger paléo, c’est plutôt un style de vie où l’on décide de manger d’une certaine façon pas seulement pour atteindre un poids santé mais surtout pour se sentir bien et réduire notre empreinte environnementale sur la planète.
Pour ce faire, il est important d’aller au-delà du repas paléo débutant qui inclut une poitrine de poulet, des brocolis cuits à la vapeur et de l’huile de coco. Bien que ces aliments soient paléo, ils ne vous permettent pas de maximiser la densité nutritive de votre alimentation.
Je comprends qu’il soit assez difficile de comprendre ce qu’est le paléo au paléo et de s’y mettre au départ, mais après un certain temps, il est important d’explorer une plus grande variété de légumes, de fruits, de racines et de gras.
C’est aussi une très bonne idée pour votre santé d’essayer de découvrir davantage les abats (foie, cœur, os et autres organes) qui sont EXTRÊMEMENT nutritifs.
Saviez-vous que nos ancêtres chasseurs-cueilleurs mangeaient toujours
les abats en premier et qu’ils donnaient les restants de viande de muscle
(la viande qu’on mange tout le temps) aux chiens ?
Pourquoi faisons-nous le contraire aujourd’hui ?
Avons-nous oublié de suivre la sagesse de nos ancêtres ?
5. Ne pas s’informer sur la provenance de ses aliments
Dans les mêmes lignes que l’erreur #4 ci-dessus, une des erreurs les plus communes lorsque les gens se mettent au paléo est de continuer à acheter tous leurs aliments au supermarché sans se poser plus de questions.
Oui, peut-être que les aliments que vous mangez correspondent à la définition de paléo… mais avez-vous pensé à la provenance de vos aliments ? Est-ce que des produits chimiques et pesticides sont utilisés pour leur production ? Pourraient-ils contenir des OGMs (organismes génétiquement modifiés) ? Est-ce que les animaux sont traités de façon humaine ? Sont-ils nourris de façon optimale pour qu’ils soient en bonne santé ? Sont-ils bourrés d’antibiotiques, d’OGMs, d’hormones et de résidus de pesticides ?
Si vous voulez faire plus que de manger paléo et voulez vraiment en faire un mode de vie, commencez à vous poser ces questions.
Visitez les marchés fermiers.
Contactez des agriculteurs.
Et surtout, n’ayez pas peur de poser des questions.
C’est votre santé et celle de la planète qui est en jeu après tout.
3 Responses
Tout àfait d’accord pour manger mieux donc bon! C’est juste une question de logique,savoir choisir ses aliments.Le goût du vrai beurre est irremplaçable
Tout à fait d’accord sauf que deux aliments que vous conseillez et donc considérez comme paléo ne le sont pas pour beaucoup de « spécialistes », adeptes… (appelez-les comme vous le souhaitez) du paléo et sont même quasiment déconseillés, voir interdit.
Néanmoins, peut-être est-ce juste chez les paléos stricts…
Il s’agit de:
1. le sel – généralement dans le régime paléo, le sel fait parti des aliments proscrits au même titre que le sucre etc.
2. le beurre – après tout il vient du lait, et c’est une hérésie d’en consommer car il est normalement pour le petit de l’animal (aucun animal dans la nature ne consomme du lait une fois adulte et encore moins du lait d’une autre espèce) et contient du lactose. Sur ce dernier point, le ghee est évidemment meilleur.
Mais il y a tellement de source de gras autres que personnellement je n’en consomme quasiment jamais. Sans que cela ne soit problématique… 😉
Merci d’avance pour votre réponse à cette interrogation.
Bonjour,
Je rêve de pouvoir m’acheter des aliments chez des agriculteurs locaux, du bio… Mais perso, cela fait seulement 7 mois que j’ai enfin à nouveau un emploi, et malgré ma paie, je n’ai pas les moyens financiers de m’acheter des produits de qualité chez les agriculteurs locaux, concernant la viande, après, pour les légumes, je veux bien faire un panier plus large financièrement, mais rien que Biocoop est très cher ! Alors que faire ? Y a t-il des astuces ?